Née à Caen le 31 mars 1961, Sophie Eugène est entrée en peinture au travers de voyages. Ils ont tissé son histoire et nourrit son inspiration. Son parcourt a longtemps été au croisement de la décoration, de la publicité et de l’art. Après un Baccalauréat de décoration à Paris, elle se forme au métier de graphiste dans une agence de publicité et travaille dans l’édition à Marseille.

En 1987 elle part à Wallis et Futuna. Une année hors norme qui lui donne la possibilité d’ouvrir un atelier de peinture sur tissu. Elle y crée et commercialise ses productions de paréos et linges de maison.
De retour à Marseille, elle reprends son activité de graphiste en indépendante mais l’appel du pacifique sud est plus fort et elle s’installe en Nouvelle-Calédonie sans prévision de retour. Elle y restera 30 ans.

Elle s’exerce à l'aquarelle et l’acrylique, monte quelques expositions itinérantes et fait une première exposition collective galerie « Kirkéa » à Nouméa en 19

Elle organise plusieurs voyages en Indonésie à la recherche d’ateliers afin d’imprimer ces propres maquettes de tissus et broderies. Puis elle ouvre une boutique d’art de la table « Cocoon ». Elle y distribue ses créations aux couleurs et motifs du pacifique. Le soir, elle suit des cours de modèles vivants à l’école d’art de Nouméa et s’initie à la sculpture. Ces activités déboucheront sur des expositions de groupe.

En 1997, elle  retourne à sa première activité de graphiste. Mais la cadence de création en agence ne lui correspond plus, heureusement la peinture l’accompagne dans la solitude de son salon transformé en atelier. Elle travaille essentiellement l’acrylique, explore un peu toutes les directions. Ses toiles à cette période, chargées de rouges profonds, de violet, de feuilles d’or reflètent un univers abstrait teinté de mysticisme japonais lié à un voyage au Japon.

Elle répond plusieurs années de suite à des concours pour illustrer la carte de voeux du Gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Elle devient lauréate dès la première année, en 2007, avec le tableau « Impression ethnique » - acrylique - 90x72.
Quatre autres prix lui seront décernés en 2008 pour la création d’une nouvelle gamme de billets de banque calédoniens comprenant les signes identitaires du pays. Elle rassemble dans ce projet, qui lui tient à coeur, ses compétences créatives d’artiste mais aussi sa rigueur de graphiste. Deux ans plus tard l’IEOM et la Banque de France lui propose de finaliser ce travail en y incluant la Polynésie Française et Wallis et Futuna. Un énorme chantier qui s’étalera sur plusieurs mois et un voyage en France pour travailler avec les techniciens de la Banque de France.

En parallèle, lors d’un voyage en Australie elle découvre les oeuvres des peintres : George Ward Tjungurrayi, Dorothy Napangardi,  Ningurra Napurrula Ward…. Elle sillonne les musées, les galeries de Sydney, de Melbourne. Elle revient dans son atelier avec une urgence à peindre, à traduire à sa manière ce qui vient de la traverser. Sa technique change radicalement, les pinceaux sont réservés aux fonds, les bâtons prennent le relais, les points se bousculent sur des aplats de couleurs. Délicats et sensibles ils forment une couche picturale sur la toile, construisent un monde abstrait, une esthétique hypnotique de la matière et de l’espace.
Sa palette s’enrichit des ocres, des bleus, des turquoises, couleurs qui représentent la terre sur laquelle elle évolue depuis de nombreuses années    et qu’elle aime passionnément. Son style murit, elle s’éloigne peu à peu des peintres qui l’inspirent pour s’approprier son propre discours. Elle sait qu’elle a enfin trouvé dans cette expression picturale une approche de la peinture qui traduit ce qui la touche profondément.

La galerie « Andemic Art Gallery » située dans le prestigieux hôtel Le Méridien de Nouméa expose ses tableaux qui trouvent vite des acquéreurs.  Son oeuvre voyage vers l’Italie, La France, l’Australie, les Etats-Unis.

Le 6 avril 2018, elle revient s’installer en France. Toujours curieuse de nouvelles techniques, elle se forme à la taille douce à travers l’eau forte et l’aquatinte à Sauveterre de Rouergue.  Sans délaisser son univers, elle cherche à créer un travail de miroir entre ses toiles et ses gravures.

Aujourd'hui installée dans sa région natale, elle fait un voyage de mémoire. Ses tableaux sont dans la continuité de son aventure personnelle. Ils portent la trace de paysages introspectifs empreints d’une énergie venue d’ailleurs où tout à commencer.

2020 : « Points Australs ». Centre Culturel Lapérouse, Sauveterre de rouergue.
2020 : « De la côte Catalane au Pacifique Sud », Galerie l’Étangd’art, Bages.
2018 : « L’Art en marche ». Centre Culturel P Barbié, Strassen. Luxembourg.
2015 à 2020 : « Andemic Art Gallery ». Le Méridien, Nouméa.
2017 : « À deux mains pour demain ». Association Arcanes. Galerie Arte Bello, Nouméa.
2016 : « Chemins Croisés ». Le jardin d’Élise, Nouméa.
2016 : « En mai fait ce qu’il te plait ». Galerie Label Image, Nouméa.
2010 : « Carte de voeux du gouvernement ». Galerie Lec Lec Tic, Nouméa.
2010 : « Nouméa’Art3 ». Mairie de Nouméa.
2008 : « Carte de voeux du gouvernement ». Galerie Lec Lec Tic, Nouméa.
2007 : « Petits Formats ». Galerie Lec Lec Tic, Nouméa.
2007 : « Carte de voeux du gouvernement ». Galerie Lec Lec Tic, Nouméa.
2006 : « Ornithologie ». Maison du parc forestier, Nouméa.
1997 : « Exposition ». Galerie Arte Bello, Nouméa.
1991 : « Aquarelles ». Galerie Kirkéa, Nouméa.2006 : « Ornithologie » Maison du parc forestier, Nouméa.