Peint depuis l’âge de 16 ans.
Quelques toiles peintes à huile pendant trois années.
La peinture acrylique est ensuite adoptée pour son séchage rapide car le médium se prête mieux à la vitesse d’exécution. Brosses, couteaux, outils de chantier, végétaux interviennent pour le travail de la peinture.
Ayant davantage de temps pour peindre depuis 2017, l’activité est devenue hebdomadaire.
L’abstraction lyrique a ma préférence pour le geste, les envolées, l’expression de l’inconscient qui vient se projeter sur la toile.
La recherche de ce qui pourrait y avoir derrière les apparences m’intéresse également avec un travail de la surimpression des couleurs.
Peindre s’inscrit dans une recherche sans fin.
Je peins à plat, à même le sol sans jamais préparer les couleurs qui sont projetées et mélangées sur la toile. Je vais vers l’inconnu. J’ignore ce que je vais peindre. Je laisse la main, l’imaginaire, l’existence et les ressentis parler librement. Peindre est pure énergie, mouvements de la vie dans tous les sens. Certaines toiles peuvent se regarder dans plusieurs sens. Des formes apparaissent, qui, parfois, peuvent renvoyer à une réalité : un visage, une forme animalière, un semblant de paysage…
Je ne m’inscris pas dans une création léchée. Très souvent insatisfaite de mon travail, je repeins de nombreuses toiles.
La musique classique accompagne le travail dans l’atelier que je rejoins tous les dimanches, ce jour porte des empreintes symboliques, allie absence de temps, rituel, finitude et recommencement. Le rythme de la musique conduit le geste de peindre. Corps et esprit suivent les ondulations, concentrés sur la toile.
Je n’aime pas m’établir dans un style ou un motif qui signifierait répétition. Je désirerais du nouveau pour chaque toile. La peinture est perpétuelle recherche. Elle devrait toujours pouvoir s’inventer dans la répétition du geste pictural. Quelques séries de trois toiles peuvent être peintes mais guère davantage. La création suit les réactions face à l’existence et l’imaginaire.
Peindre permet la recherche d’une clarté, d’une ouverture, d’un mouvement, d’un espace, des tensions, du chaos, d’une joie, des profondeurs.
Depuis les années 2000, je visite les expositions de la capitale et celles de la province de plus en plus assidûment et lis livres et magazines d’art. La peinture est fascination. Elle semble toujours inaccessible.
J’ai osé très tardivement à exposer considérant toujours que ce que je peignais était nettement moins intéressant que ce que je pouvais voir dans les expositions visitées.
Les œuvres de Turner, Zao Wou-ki, Roan Mitchell, Georges Mathieu, The-Chun, Vieira Da Silva, Nicolas de Staël, Veli?kovi? sont des guides.
Les magazines d’art privilégiés : Artsmagazine, Artension et Univers des Arts