Gil Adamy a fait ses études aux Beaux Arts de Caen de 1968 à 1973.
Il a été formé dans l’atelier de peinture d’Henri THOMAS, Grand prix de Rome et dans l’atelier de graphisme de Pierre LIGNIER.
Après avoir été Directeur artistique dans la publicité, son parcours professionnel l’a amené à travailler avec les designers Pierre Paulin et Roger Talon.
Il peint depuis 1996 et expose depuis 1998.
Il est co-fondateur du mouvement artistique THEartMOVE qui fédère des artistes qui proposent une vision du Nouveau monde et il est président de SENS+, Think & Do tank dont la vocation est de construire un avenir porteur de sens. Dans ce cadre, il a crée l’atelier de réflexion ART & SENS, car par la représentation de sa vision du monde, l’Art est un vecteur du changement de la société. Il est source d’émotions, de sentiments, de réflexions, de spiritualité ou de transcendance. L’Art est avant tout liberté, encore plus nécessaire dans ce monde des hommes plus que jamais en quête de sens.
Article paru dans LIBERATION/La diagonale de l’art
Par Philippe Godin, critique d’art, philosophe de l’art
L’artiste français le plus dangereux ?
Gil Adamy renoue avec une esthétique du jeu qui fait souvent défaut dans les productions contemporaines. En conviant le public à réinterpréter les icônes du Comics, il nous invite à retrouver également une curiosité enfantine à l’origine de l’art.
À l’instar de nombreux artistes contemporains, Gil Adamy intègre la BD comme le matériau esthétique privilégié de sa propre peinture. C’est là qu’il trouve la matrice formelle de sa création, offrant une confrontation directe entre l’art et la BD, dans ce qu’elle a de plus « caricaturale » parfois. C’est toute l’ambiguïté de cette démarche qui veut témoigner de la subjectivité de notre temps oscillant entre l’infantilisation mass-médiatique et la recherche d’univers porteurs de sens.
En opérant une hybridation réussie entre icônes de la BD, Pop Art et Street Art, Gil Adamy revendique une filiation assumée pour « partager son questionnement sur l’évolution de notre société ».
Dysney, « l’homme le plus dangereux d’Amérique ? »
Aussi il puise abondamment dans les héros de la bande dessinée (Astérix, Tarzan, Spider-Man, etc.) tous traités en noir et blanc, et utilisés à contre-emploi sur le mode de la parodie. Gil Adamy revendique l’héritage de Warhol qui considérait lui-même Disney comme « Le plus grand peintre du XXe siècle ». On peut, parfois, douter de l’efficacité critique d’une telle référence en un temps où la « disneylisation » du monde envahit la surface de la terre, avec ses parcs de distractions géants, accompagnée d’une mythologie consumériste à bout de souffle ! Au regard de cette banalité existentielle, dépourvue de sens, le philosophe Adorno ne voyait-il pas dans la figure de Disney, « l’homme le plus dangereux d’Amérique » ??
Pour tuer le temps
Toutefois, Gil Adamy sait suffisamment varier ses emprunts à une pléiade d’auteurs de dessins animés et autres Comics (Marvel, Friz Freleng, Rice Burrough, Steve Ditko…) pour ne pas lasser le public. Il laisse surtout en N&B ses personnages pour offrir un « espace vierge » dans lequel le spectateur « peut entrer pour imaginer, colorier, réinventer... ». Cette démarche n’est pas sans rappeler étrangement celle de Fred Forest qui invitait déjà dans les années 70 le public à retrouver une curiosité enfantine à l’origine de l’art.
Coloriages
Même si les « blancs » de Gil Adamy n’ont pas la puissance de ceux instigués par l’auteur des Space-Media (conviant le spectateur à faire une expérience de communication en s’emparant des médias, par l’écriture ou le dessin), la démarche de Gil Adamy a le mérite de réintroduire un questionnement ludique au sein de formes artistiques plus souvent emportées par l’inconscience de « l’industrie culturelle », que par la quête de sens !
À l’instar des super-héros qu’il dessine à merveille, Gil Adamy enfile la posture de l’artiste qui détournehabilement les médiums les plus mainstream pour en extraire un peu de questionnement, à défaut de pensée.De ce point de vue, son art repose la question de l’effectivité d’une esthétique du jeu – inaugurée par Schiller au 18ème siècle - qui permette au spectateur et à l’artiste de « jouer » avec les représentations ou les matériaux de son temps. Le Viagra a certes remplacé la potion magique de Goscinny, et les filtres d’amour et autres élixirs plus romantiques !
Esthétique du jeu
Cette esthétique du jeu qui désenchaîne les formes du monde et les réenchaîne librement, ludiquement, fut également présente chez d’illustres prédécesseurs comme Warhol ou Rauschenberg, et plus près de nous chez de nombreux artistes tels Erró, Godard, Robbe-Grillet ou Fromanger. Elle atteignit d’ailleurs l’un de ses sommets avec certains films de Godard jonglant entre un cinéma de fiction et de documentaire, dans un véritable feu d’artifice narratif et visuel, entrelaçant énoncés du quotidien, citations littéraires, images de couleurs primaires sur fond d’un réel marqué par la cruauté et la bêtise d’une société capitaliste satisfaite de soi. Le film Week-end, reste, à cet égard, célèbre pour son long travelling, montrant un embouteillage sans fin, dont l’auteur dira : « C’est très méchant, grossier, caricatural. C’est fait dans l’esprit de certaines bandes dessinées d’avant-guerre. C’est plus méchant que «HaraKiri ».
Si l’écrivain Robbe-Grillet jouait aussi avec les clichés, en les redistribuant, comme dans un jeu de cartes, Gil Adamy cherche par son art à nous permettre de questionner, sur un mode ludique les nouvelles mythologies de la puissance, insatiables et aveugles qui nous dominent encore.
EXOPOSITIONS PERSONNELLES 2023 - Eglise Saint Sauveur - Caen 2021 - Collège Prévert- St Germain des prés
2020 - Mairie d’Argenteuil
2019 - Ateliers du 5 – Argenteuil
2018 - Hey Cworking – Caen 2018 - Galerie Matière d’art - Paris
2017 - Galerie Artitude - Paris
2017 - Espace Midi à ma porte - Paris
2013 - Galerie Nunc - Paris
2012 - TEDx La Défense – Paris
2012 - Conférence Art Intégral
2012 - Club de Budapest - Paris
2011 - VisionairsGallery – Paris
2011 - Conférence débat avec le MEDEF - Paris
2011 - Galerie GMT+7 - Bruxelles
2011 - Festival du film de court-métrage - Fréjus
2010 - Espace Beaumarchais - Paris
2009 - Art Chartron, Galerie 5F - Bordeaux
2008 - Galerie Gora - Montréal
2008 - Espace Café’in - Carrières sur Seine
2008 - Espace Beaumarchais - Paris
2007 - Maison de la Grèce - Paris
2007 - Maatgallery - Paris
2006 - Espace Reuilly - Paris
2006 - Galerie « Le Lavoir » - Carrières sur Seine
2006 - Espace Brancion - Paris
2005 - Espace Beaujon - Paris
2005 - Espace Granges aux Belles - Paris
2004 - Galerie Selmersheim – Paris 2003 - Palais de la Culture - Puteaux
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2021- Le Mai des Artistes - Argenteuil
2021- Galerie Artitude – Paris
2020 - Galerie Saphira & Ventura – New York
2020 - PODADA – Ile de France 2019 - Galerie du Château - Brain-sur-Allonnes 2017 - Bog Art - Bruxelles 2017 - Remix Coworking / MDA- Paris 2016 - Le Mai des Artistes - Argenteuil 2014 - Base’art- Fréjus
2013 - Salon de Ville d’Avray 2012 - Game of arts – Château de Bouffémont 2011 - Cutlog salon off de la FIAC - Paris
2010 - SIEL – Doggy Art Bag - BNF, Paris 2010 - Chic Art Fair - salon off de la FIAC - Paris
2010 - Art Manet - Montigny-le-Bretonneux
2010 - Festival Base’Art - Fréjus
2009- Chapelle St Léonard - Croissy sur Seine
2009 - Festival Base’Art – Fréjus
2008 - Maatgallery, « Art-design », Paris 2008 - Galerie Orsel - Paris 2008 - Maatgallery, « Hors les murs »
2007 - Maatgallery, « Art-design » - Paris
2007 - Chapelle St Léonard - Croissy sur Seine
2007 - Galerie Bords de Seine » - Carrières sur Seine
2007 - Maatgallery, « Emois du design » - Paris
2007 - Ateliers d’Art Contemporain - Pont Royal
2005 - Art Hall - Paris
2004 - « Art et lingerie », Viaduc des Arts - Paris
2003 - BB Gallery - Sydney
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